qu’est-ce qu’une vanité poétique?

qu’est Ce qu’une vanité dans la littérature, en particulier de la poésie? Une vanité peut être définie comme une métaphore ou une analogie élaborée et fantaisiste, ou une comparaison spirituelle et ingénieuse entre deux choses qui n’appartiennent pas naturellement l’une à l’autre., Comparer une femme à une rose rouge n’est pas vraiment une vanité, car la comparaison est si bien établie (beauté naturelle, suggestion de romance, rougeur rougissante, etc.), donc une vanité poétique (le mot est lié au mot « concept », qui signifie « prendre avec » ou « prendre ensemble ») doit être un peu plus inhabituel pour se qualifier pour la définition ou l’étiquette. Considérons quelques exemples.

d’Abord, puis, un exemple de William Shakespeare, de Roméo et Juliette. Roméo vient de rencontrer Juliette et est frappé par elle., Les deux d’entre eux parlent (un « palmer » est un autre mot pour un pèlerin, d’ailleurs):

Roméo:
Si Je profane avec ma main la plus indigne
ce saint sanctuaire, le péché doux est ceci:
mes lèvres, deux pèlerins rougissants, se tiennent prêts
pour lisser ce contact rugueux avec un tendre baiser.

Juliette:
bon pèlerin, tu fais trop mal à ta main,
ce que montre la dévotion maniérée en cela,
car les saints ont des mains que les mains des pèlerins touchent,
et palm to palm est le baiser des saints palmers.

Romeo:
n’ont pas les lèvres des saints, et les saints palmers aussi?,

Juliette:
ay, pèlerin, lèvres qu’ils doivent utiliser dans la prière.

Roméo:
alors, cher saint, laissez les lèvres faire ce que font les mains.
ils prient; Accorde-toi, de peur que la foi ne tourne au désespoir.

Juliette:
Les Saints ne bougent pas, bien qu’ils accordent pour l’amour des prières.

Romeo:
alors ne bougez pas, alors que l’effet de ma prière je prends.

en d’autres termes, Roméo compare sa main à un visiteur indigne d’un sanctuaire sacré (C’est-à-dire Juliette). Si sa main offense en touchant celle de Juliette, alors ses lèvres sont comme deux rougissant (c’est-à-dire, rouge rosé) pèlerins prêt à offrir hommage au sanctuaire (c’est à dire Juliette). Juliette répond en disant que Roméo est trop dur sur sa main: en tenant sa main dans la sienne, il montre une dévotion respectueuse comme il convient dans un site sacré. Les pèlerins, après tout, touchent les mains des saints (ou les statues des saints, de toute façon). Le corps à corps comme celui-ci est une sorte de « baiser ». Roméo répond alors hardiment: les saints et les pèlerins n’ont-ils pas aussi des lèvres (qui peuvent aussi s’embrasser)? Juliette la joue timide, répondant en disant que les lèvres sont destinées à la prière dans de telles circonstances (les saints et les pèlerins prient Dieu)., Roméo relève le défi, cependant, et « argumente » en arrière: puisque les lèvres et les mains prient (vous mettez vos mains ensemble pour prier et vos lèvres forment les mots), laissez les lèvres faire ce que les mains font, puisque je prie pour un baiser de vous. Encore une fois, Juliette joue cool, et lui dit que les saints ne bougent pas, même quand ils accordent des prières – ce qui est sa façon de dire, « non, tu es le gars: tu m’embrasses ». Romeo oblige. Ce va-et-vient est comme un argument ou un débat, mais c’est aussi un flirt extrêmement ingénieux de leur part., C’est un exemple classique de vanité poétique, car il ne s’agit pas d’une simple imitation grossière (par exemple, mes mains veulent vous « visiter », ahahah), mais d’une prémisse surprenante (la main de Roméo touchant celle de Juliette est comme un visiteur d’un sanctuaire), qui est ensuite développée et dépliée pour devenir de plus en plus intelligente (les mains et les lèvres ensemble apportent la prière; les lèvres suggèrent des baisers; etc.). On peut dire que c’est une façon alambiquée de demander un baiser, mais qui n’apprécie pas un peu d’effort dans la courtiser?,

cela n’en a peut-être pas l’air, car deux personnages parlent les lignes d’une pièce de théâtre, mais les quatorze lignes du dialogue en vers citées ci-dessus forment en fait un sonnet shakespearien, comme nous pouvons le constater si nous assemblons les lignes:

Si je profane de ma main la plus indigne
ce saint sanctuaire, le péché doux est le suivant:
mes lèvres, deux pèlerins rougissants, se tiennent prêts
à lisser ce contact rugueux d’un tendre baiser.,
bon pèlerin, tu fais trop mal à ta main,
ce que montre la dévotion maniérée en cela,
car les saints ont des mains que les mains des pèlerins touchent,
et palm to palm est le baiser des saints palmers.
n’ont pas les lèvres des saints, et les saints palmers aussi?
ay, pèlerin, lèvres qu’ils doivent utiliser dans la prière.
alors, cher saint, laissez les lèvres faire ce que font les mains.
ils prient; Accorde-toi, de peur que la foi ne tourne au désespoir.
Saints ne bougent pas, mais accorder pour l’amour des prières.
alors ne bougez pas, tandis que l’effet de ma prière je prends.

Intelligent, hein?, Mais le fait est que Shakespeare a choisi d’organiser cet échange entre Roméo et Juliette dans la structure du sonnet parce que les sonneteurs élisabéthains étaient connus pour leur amour des vaniteux. Les 14 lignes du sonnet étaient souvent utilisées pour présenter un argument, ou retourner un sujet, en utilisant une comparaison étendue qui était censée nous impressionner par son ingéniosité intellectuelle autant qu’elle était destinée à nous émouvoir., Considérez cet exemple particulièrement beau, de L’astrophile et Stella de Sir Philip Sidney (écrit au début des années 1580):

Nymphe du jardin où toutes les beautés sont,
beautés qui font en excellence passent
Son qui jusqu’à la mort regardait dans un verre aqueux,
ou la sienne que nak’D le Troyen a vu;
Sweet garden-nymphe, qui garde le cerisier
dont le fruit ne pas, hélas,
de venir près de ces cerises Me bannir.,
Car si, plein de désir, vide d’esprit,
admis tard par votre meilleure-grâce gracèd,
je pris à l’un d’eux, et peu affamé,
pardonnez cette faute; encore une fois accorde-moi la place;
Et je jure, même par le même plaisir,
Je ne ferai qu’embrasser, Je ne mordrai jamais plus.

Nous discutons de ce sonnet plus en détail ici, mais à l’heure actuelle, la chose la plus importante à attirer l’attention est L’utilisation ingénieuse D’une vanité par Sidney. Nous sommes toujours sur le sujet des baisers ici, vous noterez., Pour paraphraser le sonnet: « Stella, tu es comme une nymphe qui garde un beau jardin, en ce sens que tu défends ta beauté contre ceux qui y transgresseraient. Et tu es belle: plus belle que Narcisse, qui était si séduisant qu’il est tombé amoureux de sa propre beauté en la regardant dans le” verre aqueux  » du ruisseau; et plus belle que la déesse romaine Vénus, que le prince troyen, Paris, a vue nue. Vos lèvres sont comme un beau cerisier dans un jardin, et les fruits de cet arbre sont bien meilleurs que les pommes dorées des Hespérides dans le mythe grec., Ne m’interdis pas de m’approcher de ces lèvres de cerise! Car bien que je convoite bêtement après toi, j’ai arraché un baiser de ces lèvres de cerise; pardonne cette transgression et laisse-moi m’approcher à nouveau, et je ne mordrai plus ces cerises: Je t’embrasserai juste. »Notez encore ici comment Sidney ne se contente pas de comparer Stella à une belle nymphe dans un jardin: il joue avec cette idée, et sa comparaison est développée au cours du sonnet de manière surprenante et élaborée qui sont conçues pour nous impressionner par son esprit et son intelligence.,

Les poètes métaphysiques utilisent souvent des vanités dans leur poésie. Prenons les choses d’un cran et passons d’embrasser à mordre. Sidney a dit qu « il s » abstiendrait de mordre, mais dans son grand poème séduisant « la puce », John Donne utilise la vanité de la puce mordant d « abord lui et ensuite sa maîtresse comme une justification pour leur coucher ensemble: ils ont déjà été intimement liés par le partage de leur sang par la puce, alors qu » est-ce qui les empêche de faire le pas relativement petit de partager le corps de l  » autre pour un temps?,

marque mais cette puce, et marque en cela,
combien peu ce que tu me dénies est;
il m’a sucé d’abord, et maintenant te suce,
et dans cette puce nos deux sangs mêlés être;
Tu sais que cela ne peut pas être dit
un péché, ni honte, ni perte de maidenhead,
pourtant, cela jouit avant c’est hélas plus que ce que nous ferions.,

en d’autres termes, Donne dit, la puce qui les sucent tous les deux ne leur cause aucun sentiment de honte, et n’est pas considérée comme un « péché »; alors pourquoi le fait d’aller au lit l’un avec l’autre devrait-il être considéré comme un péché? Donne utilise la vanité de la puce pour mettre à travers un argument étendu, qui couvre tout le poème, qui est conçu pour obtenir la femme dans le lit avec lui.

En résumé, alors, une vanité dans la poésie est souvent élaborée, parfois artificielle et même farfelue, et conçue plus pour le plaisir intellectuel que le pouvoir émotionnel (bien que parfois ils puissent également atteindre ce dernier)., George Meredith a déjà décrit la poésie comme « parlant sur la pointe des pieds »; nous pourrions comparer la vanité poétique à une métaphore sur échasses, où la métaphore est un marcheur sur échasses extrêmement accompli qui veut montrer ce qu’il peut faire de là-haut. Mais alors une telle comparaison est elle-même plus une vanité qu’une comparaison simple.

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